Projet d’aménagement des locaux

Avis du CHSCT du 6 juillet 2021

Par notre avis défavorable du 27 février 2018 sur l’aménagement des locaux nous pointions le manque d’espace dans certains départements pour faire face à l’évolution programmée des effectifs, ainsi que le manque de prise en compte préalable des risques psychosociaux liés aux espaces partagés (dits open-space).

Seulement 3 ans plus tard vous voilà confrontés aux résultats de votre politique RH : une concentration croissante et continue des effectifs dans bon nombre d’espaces, sans prise en compte de leurs conditions de travail ni accompagnement de ces personnels. Et cette politique atteint aujourd’hui ses limites rationnelles, et vous le savez bien également les limites de l’acceptable pour les personnels …    

Alors la crise sanitaire vous offre une voie pourtant longtemps ignorée, celle du télétravail dans un modèle dit flex-office, le choix d’un mode d’organisation du travail différent pour faire face au manque d’espace. Vous nous l’avez confirmé, les 2 projets sont intimement liés. 

Ce que confirme, dans leur rapport sur l’immobilier public de demain, la DIE et la DGFIP qui précisent ainsi dans le paragraphe intitulé « Une démarche construite sur un mode participatif pour conduire et accompagner le changement » : L’élaboration et la mise en œuvre de nouvelles formes d’organisation de l’espace de travail ne peuvent réussir – c’est-à-dire satisfaire les utilisateurs – que si elles s’inscrivent dans une démarche de conduite du changement, étant entendu qu’il ne s’agit pas que d’une question immobilière mais avant tout de l’accompagnement de nouvelles modalités d’organisation de travail, donc d’un changement « culturel ». L’immobilier ne constitue pas un entrant mais plutôt une résultante des missions et des organisations mises en place pour les réaliser. Les éléments de méthodologie sont ensuite déclinés mais nous vous en ferons l’économie.

Dans le projet qui nous concerne, le mode participatif a été réduit à sa plus simple expression (absence d’informations au personnel et de dialogue social pendant la durée du projet) et la conduite au changement n’est abordée nulle part. Même la préconisation émanant des inspecteurs Santé et Sécurité au Travail d’une étude d’impact RH en amont du projet a été écartée au profit d’une simple enquête de satisfaction sur les aménagements une fois les personnels installés. 

Le télétravail n’est pas un outil de gestion budgétaire visant à permettre d’empiler toujours plus de personnels, à moindre coût, dans des locaux trop petits. Il doit rester un levier de Qualité de Vie au Travail, fondé sur le volontariat et la réversibilité, dans un objectif de conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle.

Pour finir nous souhaitons mettre en lumière la situation du département Gestion de Projets qui nous inquiète au plus haut point. Outre les considérations générales précédemment exposées nous nous interrogeons sur un taux de rotation nécessairement très élevé, voire trop élevé, et une configuration des espaces proposés qui assimile déjà un changement d’organisation, non présenté en Comité Technique, et lié à la mise à jour de la cartographie, pourtant non validée à ce jour. Une fois de plus, le manque d’informations et de consultation, place les personnels face à une évolution majeure de leur environnement de travail sans accompagnement.

De nouveau l’objectif est à très court terme (2 ans), l’urgence de la situation est due à un manque de prise en compte d’indicateurs récurrents sur les années écoulées et l’accompagnement des personnels se limitera à de l’information générale.    

En conséquence, les représentants du personnel présents en séance ce jour, émettent un avis défavorable sur le projet d’aménagement des espaces de travail.  

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